mardi, octobre 31, 2006

Sur les plages de l'automne

Sur les plages de l'automne

Où je viens ensevelir un rêve
Loin de la foules estivale
Un rêve qui a pris forme...

Sur les plages du printemps

Un matin où je cherchais l'inspiration
Tu m'es apparut au levé du soleil
Douce comme la brise salée du large soufflant...

Sur les plages de l'été

Envoûté par ta grâce et ta légèreté
Fabulé par ton sourire radieux
Tu t'es éteinte comme le soleil qui se couche...

Sur les plages de l'automne

Où je viens ensevelir un rêve.

dimanche, octobre 22, 2006

Page blanche, écran vide et autres miroirs

Je fixe
Je fixe cette damnée page blanche
Je ne peux que la fixer
Je ne peux pas la chiffonner
Je ne peux pas la tirer à la corbeille


Elle me fixe
Elle me fixe cette damnée page blanche
Elle me retourne mon regard
Elle me défi, m'aguiche
Elle m'agace, se sachant à l'abris derrière cet écran de verre


Je rage
Elle rit
J'arrache
Elle s'éclipse
Je regrette
Elle n'est plus

Le génie me frappe
Le génie prend forme
Le génie veut sortir
Le génie n'a nulle part où aller
Le génie se blase
Le génie disparaît

jeudi, octobre 12, 2006

Destiné ?

Étendu sur mon lit, les yeux ouvert, les mains derrière la tête.
J'écoute.
J'écoute le vent, j'écoute le chant des oiseaux, j'écoute le tic suivi du tac, j'écoute ma solitude.

Le temps se fige, il me piège. Il fait tout pour que je me rende compte à quel point ma vie est vide.
Vide de présence, vide de sens, vide de toi.

Dans ce lit trop grand, de cet appartement trop vaste, trop loin de toi, j'imagine ta peau, ton parfum, ton regard.


Tu étais mienne
Je t'ai laissé partir
Espérant que tu reviennes
Souffrant de ce marthyr

Ça n'a pris qu'un regard
C'en était fait de nous
Il était maintenant trop tard
Nous devions aller jusqu'au bout.

dimanche, octobre 08, 2006

Vengeance.

Prochain texte Coïtus, contrainte : le texte doit débuter ou terminer par : elle regardait les flammes détruire les vestiges de son passé.

Elle pleurait.

Le visage entre les mains, elle avait finalement craqué. Ravalant un dernier sanglot, elle essuya ses larmes. Le temps aux pleurs et à la panique était passé. Elle devait maintenant nettoyer, tout nettoyer…

Il avait toujours été très brutal avec elle. La frappant sans cesse lorsqu’il avait bu et il buvait souvent. Et quand les abus n’étaient pas physiques, ils étaient verbaux. De l’humilier devant amis ou famille ne faisait pas de différence pour lui, il était le maître et elle lui devait obéissance.

Ce soir elle en avait assez. Ce soir il allait payer. Elle a fait semblant de dormir et attendit qu’il ronfle. Et à sentir son haleine, elle savait qu’il ne serait pas long. Elle sorti le couteau à dépecer qu’elle avait caché et frappa, et frappa et frappa encore. Toute sa rage accumulée guidait son bras. Combien de coups avait-elle donné ? Elle en perdit le compte mais elle était recouverte de sang. Le couteau glissa d’entre ses doigts engourdis, elle s’enfouit le visage dans ses mains et se mit à pleurer.

Nettoyer, il fallait tout nettoyer maintenant. Elle avait aspergé son corps inerte de cet alcool qui avait tant empoisonné sa vie, craqué l’allumette. Elle se retourna une dernière fois sur le seuil, les yeux dans la brume, elle regardait les flammes détruire les derniers vestiges de son passé.

dimanche, octobre 01, 2006

Les messages du répondeur téléphonique.

- Salut, c'est encore moi
- . . .
- Je ne t'ai pas vu au bistro hier.
- . . .
- J'ai vu Isa par contre, elle semblait bizarre. On aurait dit qu'elle avait juste le goût de brailler.
- . . .
- Distante je dirais même, elle n'est même pas venue me parler.
- . . .
- Je me suis assis à notre table et je t'ai même commandé un margaritta, sans le sucre sur le verre, comme d'habitude.
- . . .
- Pat m'a vu et il est venu me voir. Il m'a regardé avec des yeux rougit et m'a donné une petite tape amicale sur l'épaule et du coup... tout mon monde c'est écroulé !!
- Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.